Pourquoi manger cru?

Publié le par Guillemette Baffert

Pendant longtemps mes parents ont été végétariens, et nous avec, et j'ai donc été habituée à manger des crudités à chaque repas, en entrée. Une salade verte toute simple, ou plus sophistiquée, des légumes rapés ou émincés. Mais cela ne repésentait qu'une petite partie du repas finalement. Et nous mangions aussi beaucoup de fruits, avant ou entre les repas.

Et à part le steack tartare découvert en pleine adolescence ou le carpaccio que je ne mange jamais car trop compliqué à découper, manger cru se limitait donc aux crudités en début de repas et aux fruits entre les repas.

Ce qui est déjà beaucoup comparé à la grande majorité des gens.

Je me souviens avoir lu dans "Pourquoi j'ai mangé mon père" de Roy Lewis, un roman qui se passe à la préhistoire au moment de la domestication du feu que la cuisson avait été une véritable bénédiction pour l'homme, car manger de la viande crue le rendait malade. Et qui n'a pas entendu dire que manger trop de crudités rendait malade, ou qu'en cas de maladie les crudités étaient déconseillées... J'ai toujours cru que les crudités ne rassasiaient pas, et que c'était l'aliment par excellence des régimes minceur, un aliment pas très valorisé finalement. Et puis la cocotte minute, c'est si pratique et rapide!

Alors pourquoi manger cru?

Le premier élément de réponse auquel je pense m'a été soufflé par mon bon sens. Plus un aliment subit de transformations avant d'arriver à notre bouche, moins ses qualités nutritionnelles sont conservées. Il est de notoriété publique maintenant que les vitamines supportent mal les trasnformations, en particulier la cuisson. En effet, cuire un aliment modifie sa structure moléculaires, et ce qui était utile lorsque l'aiment était cru, peut ne plus l'être lorsqu'il est cuit du fait de ces modifications. Ainsi, on perd les vitamines et on ne peut plus conserver les qualités nutritionnelles de l'aliment à son état naturel. C'est beaucoup de perte.

Le deuxième élément de réponse, je l'ai trouvé dans l'ouvrage de Leslie et Suzannah Kenton,  "L'énergie du cru" aux éditions Jouvence, bien que j'aurais pu y penser moi-même également. Plus un aliment est pleinement vivant, plus il nous fait envie. Par exemple, si nous devons choisir entre une pomme fraîchement ceuillie et une pomme toute ratatinée, fanée, nous choisissons instinctivement la pomme fraîche, celle qui nous semble la meilleure, mais au fond de nous, dans l'humain primaire qui veille, c'est aussi celle qui nous sera la plus utile d'un point de vue nutritionnel. Bon, cet exemple n'est pas des plus pertinent, voir commentaire en bas d'article. Disons que les aliments "irradient" une énergie, et que plus ils "irradient" plus ce sera bénéfique pour nous, et les aliments crus "irradient" bien plus que les aliments cuits.

Encore un élément de réponse, quand nous nos sensations alimentaires ne sont pas trop perverties (comme lorsque l'on est bébé allaité par exemple) ou un mangeur serein (ce qui se fait rare), nous sommes instinctivement attirés par les aliments qui nous font du bien, qui nous seront utiles à ce moment précis, pour nous apporter les éléments qui nous manquent à ce moment là. C'est comme ça qu'on a des périodes "fraise", des périodes "jus d'orange", ou autre. Bon, les périodes chocolat au lait c'est plutôt une déviance du comportement alimentaire, faut pas se voiler la face ;-)) Si nous nous écoutons bien, il y a des chances que cet aliment de "période" soit un aliment cru, pour les raisons évoquées dans les paragraphes précédents.

Beaucoup pensent également que l'alimentation vivante, ou crue, est un escellent moyen d'éliminer les toxines contenues dans notre corps. Il est possible d'envisager des cures de cru ponctuelles, bien que pour les puristes ce soit vraiment bizarre à imaginer, se détoxifier pour recommencer par la suite...

Voici un classement des aliments selon les principes de l'alimentation vivante (source Santé Naturelle .info):

- les bio-géniques  : ces aliments possèdent la capacité de régénérer et revitaliser l’organisme humain. Ils sont alcalinisant et hautement énergétiques. Ils ont une teneur élevée en enzymes, protéines complètes prédigérées, minéraux, acides nucléiques, vitamines B12. Dans cette catégorie, nous avons tous les germes, à savoir les noix et les graines trempées et germées, les céréales et légumineuses germées, ainsi que les pousses de blé et autres pousses mangées complètes ou en jus.
- les bio-actifs  : ce sont les aliments capables de maintenir et d’amplifier légèrement une force vitale déjà saine. Les aliments bio-actifs incluent les fruits et légumes frais et bios, crus ou non transformés.
- les bio-statiques  : ils diminuraient la qualité du fonctionnement du corps. Ce sont les aliments ralentisseurs de la vie et qui favorisent le processus de vieillissement. Ils comprennent les aliments crus et les aliments qui bien que crus, ne sont plus frais.
- les biocides  : considérés comme les destructeurs de vie. Ce sont les nourritures raffinées telles que le sucre blanc, le pain, blanc, les sucreries, les sodas, les repas congelés, toutes les sortes de viandes qui ont été traitées avec des nitrates, tous les laits et fromages pasteurisés, toutes les pâtisseries contenant des huiles raffinées, tous les aliments contenant des conservateurs et de l’alcool. Ils provoquent rapidement l’effondrement du fonctionnement vital.

Dans l’idéal, l’alimentation vivante est une alimentation qui comprend au moins 25 % d’aliments bio-géniques, 50 % d’aliments bio-actifs et au maximum 25 % d’aliments bio-statiques.



Finalement, même avec ces peu nombreux éléments de réponse, on peut déjà faire plus attention à nos sensations, celles qui reflètent nos attirances alimentaires, et celles d'après ingestion, pour faire le point sur l'état dans lequel tel aliment nous met (forme ou un coup de barre, par exemple).


Après avoir pris conscience de tout cela, vient la question "Comment manger (plus de) cru"?

Publié dans Infos générales

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M
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L
euh...j'adore manger cru, c'est ce que je préfère mais je t'ai donné toutes mes infos;) qui me parraissaient interressantes pour ton blog. J'ai quelques connaissances "scolaires" sur le jardinage. Grace à tes liens, je découvre plein d'info interressantes. Notament sur les caries ;) merci !
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L
attention aussi au porc, au veau (venant de l'est notament) et des poissons qui contiennent des vers mais les bouchers et poissonniers peuvent conseiller pour une utilisation crue. Sources : mes bouchers et poissonniers. Je ne mange pas de viande crue mais thon, saumon, moules...huitres !<br /> <br /> super idée ce blog
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L
il y a certain fruits qui se mangent "blets" souvent cela signifie apres avoir pris un coup de gel et être devenus "mous" comme les kiwis, les kakis, certaines poires immangeables autrement, nefles et autres fruits de fin d'automnes. Quand aux pourritures, il faut veillez à éviter de manger les mêmes : certaines pourritures (champignons ou bactéries) dégagent des toxines. Elles sont cancérigènes et il vaut mieux manger varié pour éviter leur effet cumlatif.De plus il ne sert à rien de couper la partie abîmée car le champignon ou la toxine est répandue dans tout le fruit (ou légume). J'ai pas de source à donner à lire, c'était un retraité qui avait étudié ça durrant sa vie et suivi des familles intoxiquées qui en parlait.
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G
tu as l'air de t'y connaitre, tu manges cru?
M
Bon, dans ma démarche, j'ai fonctionné avec l'instinct ( les odeurs et les envies ) et pas par rapport à la valeur énergétique des aliments. Cependant, c'est peut-être un tort, et je m'y intéresserai peut-être peu à peu...?<br /> Néanmoins, je suis tout à fait d'accord sur le fait que lorsqu'on a goûté à un fruit cueilli sur l'arbre, on est toujours déçu avec le même fruit acheté au magasin, même bio. Cela équivaut sûrement à une forte déperdition en énergie.
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